vendredi 6 avril 2012

Les premiers caprices

Tout le challenge de la maman solo c'est qu'elle doit être à la fois maman et papa. A la fois la douceur, les câlins et l'autorité.

Depuis quelques jours, je mesure le challenge .... Bibounou a découvert le caprice. Le caprice, c'est quand TOUT ne lui est pas du. Quand on est à la boulangerie et que le quignon de pain met plus de 2 minutes avant d'atteindre sa bouche. Quand il a décidé que le bain c'était sympa, mais tellement sympa, qu'on n'a pas envie que ça s'arrête. Quand les bras, le summum du confort, sont hors d'atteinte ou tardent trop à venir le chercher. Le caprice se traduit par un mot ou plutôt un CRI, un cri qui réveille la terre entière, des grosses larmes qui coulent le long de ses joues, on croirait presque que c'est le plus GROS chagrin de sa vie, que toute sa vie d'ailleurs dépend de CA (le quignon, le bain, les bras).
 
Et moi je vois tout ça. Moi j'ai envie de lui faire plaisir, de le voir sourire, de l'entendre rire. Mais je ne peux pas, car si aujourd'hui je céde à ses caprices, demain il ne comprendra pas pourquoi il ne peut pas TOUT avoir.
 
Il a 9 mois, il est innocent, mais il découvre aussi la puissance de ses cris.
 
Je suis sa maman, j'ai envie de le serrer dans mes bras, de lui donner mon coeur, mon âme, tout pourvu qu'il soit heureux. Mais je n'ai pas le droit. Jamais je ne l'ai laissé pleuré auparavant, pas même une minute. Je ne fais pas partie de ces parents qui laissent leur bébé pleurer pour qu'il comprenne quoi ? je ne sais pas ... Au moindre cri, j'ai accouru. Car je savais que c'étaient de vrais cris de désespoir. Mais aujourd'hui ses cris sont des cris de pur caprice.
 
Alors mon cœur de maman se sert, et je dois faire preuve d'autorité. Lui apprendre ce que NON veut dire.
 
La première fois que c'est arrivé, nous étions au parc. Il était dans mes bras, on regardait les canards. Mais il se faisait tard, alors je l'ai déposé dans sa poussette. Il m'a regardée, avec cet air de petit garçon triste qui me fait craquer. J'ai attaché le harnais, et il a compris que nous allions rentrer à la maison. Mais ce n'était pas son choix, lui il serait bien resté encore une heure ou deux à courir après les pigeons. Il a pleuré ... Tout le long du chemin pour rentrer à la maison. J'ai eu mal. Les passants devaient penser que j'étais une mauvaise mère. Mais je n'ai pas voulu craquer, car je savais qu'il allait très bien ... C'était son premier caprice. Le soir, il a boudé. il ne me regardait pas, ne répondait plus à mes câlins.
 
Depuis je jongle, je jongle entre l'autorité et les câlins. C'est dûr. Mon coeur souffre quand je dois élever la voix. La nounou est presque plus câline avec lui maintenant ... Ce n'est pas à elle de faire son éducation. C'est à moi et moi seule que cette tâche incombe. Je ne partage pas le rôle avec un papa, non, je suis l'unique personne à formuler des interdits ...

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