On a beau être maman solo, le père n'est jamais très loin. Enfin dans la plupart des cas, et justement dans le mien...
Ces hommes qui n'ont pas assumé d'être papa un jour mais qui peuvent se réveiller à tout moment et revendiquer une paternité confortable.
Dans mon cas, le père est loin, dans un autre pays, bien loin de la France. Il n'a connu son fils, mon fils, qu'une dizaine de jours. Ce petit être a bouleversé son coeur mais pas assez pour le rendre assez mur pour jouer le rôle d'un père à l'épaule solide.
Il est parti nous préparer un nid douillet là où nous habitions. Mais voilà, 10 mois plus tard rien n'a été fait. Le père ne cesse de dire que l'enfant lui manque, que nous sommes une famille, et pourtant il s'amuse comme un étudiant là bas, sort et vit une vie insouciante sans se préoccuper de savoir comment nous vivons, ce qu'est la vie pour nous... Pas même d'aide financière, car comme tout le monde le sait, un enfant, ça ne coûte rien.
La nonchalance avec laquelle il se laisse vivre est étonnante, déroutante. Beaucoup de paroles, car bien sûr, chaque jour j'entends combien sa "vie est misérable" loin de nous. Mais pas la moindre action pour y changer quoi que ce soit.
Maintenant que le temps vire à l'enfer là où il se trouve, il me dit vouloir voir son fils. Les grosses chaleurs (50 degres) de l'été arrivent, ses amis s'en vont, les boites ferment pour la pause annuelle et monsieur ne veut pas rester seul ... Le confort de l'Europe l'attire, il se voit très bien passer ici 3 mois, comme l'an dernier, nourri et logé par ma famille.
Et moi que dois je faire? L'accueillir pour ne pas un jour affronter les reproches d'un fils qui m'accuserait de l'avoir privé de son père? Ou refuser qu'il vienne à nouveau nous pourrir la vie? Cet homme qui ne travaille pas, vivait à mes crochets et à ceux de ses parents, qui n'a rien fait pour son fils jusqu'à présent, qui veut profiter encore une fois de mon hospitalité, de ma gentillesse???
Alors les mamans solos, comment gérez vous vos relations avec le "géniteur"? Car c'est bien de cela qu'il s'agit... Ces hommes qui ne souhaitaient pas que l'on garde l'enfant quand nous étions enceintes, mais qui un jour reviennent et revendiquent la place du père, ont ils vraiment ce droit?