mercredi 25 avril 2012

Le pere ...

On a beau être maman solo, le père n'est jamais très loin. Enfin dans la plupart des cas, et justement dans le mien...

Ces hommes qui n'ont pas assumé d'être papa un jour mais qui peuvent se réveiller à tout moment et revendiquer une paternité confortable.

Dans mon cas, le père est loin, dans un autre pays, bien loin de la France. Il n'a connu son fils, mon fils, qu'une dizaine de jours. Ce petit être a bouleversé son coeur mais pas assez pour le rendre assez mur pour jouer le rôle d'un père à l'épaule solide.

Il est parti nous préparer un nid douillet là où nous habitions. Mais voilà, 10 mois plus tard rien n'a été fait. Le père ne cesse de dire que l'enfant lui manque, que nous sommes une famille, et pourtant il s'amuse comme un étudiant là bas, sort et vit une vie insouciante sans se préoccuper de savoir comment nous vivons, ce qu'est la vie pour nous... Pas même d'aide financière, car comme tout le monde le sait, un enfant, ça ne coûte rien.

La nonchalance avec laquelle il se laisse vivre est étonnante, déroutante. Beaucoup de paroles, car bien sûr, chaque jour j'entends combien sa "vie est misérable" loin de nous. Mais pas la moindre action pour y changer quoi que ce soit.

Maintenant que le temps vire à l'enfer là où il se trouve, il me dit vouloir voir son fils. Les grosses chaleurs (50 degres) de l'été arrivent, ses amis s'en vont, les boites ferment pour la pause annuelle et monsieur ne veut pas rester seul ... Le confort de l'Europe l'attire, il se voit très bien passer ici 3 mois, comme l'an dernier, nourri et logé par ma famille.

Et moi que dois je faire? L'accueillir pour ne pas un jour affronter les reproches d'un fils qui m'accuserait de l'avoir privé de son père? Ou refuser qu'il vienne à nouveau nous pourrir la vie? Cet homme qui ne travaille pas, vivait à mes crochets et à ceux de ses parents, qui n'a rien fait pour son fils jusqu'à présent, qui veut profiter encore une fois de mon hospitalité, de ma gentillesse???

Alors les mamans solos, comment gérez vous vos relations avec le "géniteur"? Car c'est bien de cela qu'il s'agit... Ces hommes qui ne souhaitaient pas que l'on garde l'enfant quand nous étions enceintes, mais qui un jour reviennent  et revendiquent la place du père, ont ils vraiment ce droit?

vendredi 6 avril 2012

Les premiers caprices

Tout le challenge de la maman solo c'est qu'elle doit être à la fois maman et papa. A la fois la douceur, les câlins et l'autorité.

Depuis quelques jours, je mesure le challenge .... Bibounou a découvert le caprice. Le caprice, c'est quand TOUT ne lui est pas du. Quand on est à la boulangerie et que le quignon de pain met plus de 2 minutes avant d'atteindre sa bouche. Quand il a décidé que le bain c'était sympa, mais tellement sympa, qu'on n'a pas envie que ça s'arrête. Quand les bras, le summum du confort, sont hors d'atteinte ou tardent trop à venir le chercher. Le caprice se traduit par un mot ou plutôt un CRI, un cri qui réveille la terre entière, des grosses larmes qui coulent le long de ses joues, on croirait presque que c'est le plus GROS chagrin de sa vie, que toute sa vie d'ailleurs dépend de CA (le quignon, le bain, les bras).
 
Et moi je vois tout ça. Moi j'ai envie de lui faire plaisir, de le voir sourire, de l'entendre rire. Mais je ne peux pas, car si aujourd'hui je céde à ses caprices, demain il ne comprendra pas pourquoi il ne peut pas TOUT avoir.
 
Il a 9 mois, il est innocent, mais il découvre aussi la puissance de ses cris.
 
Je suis sa maman, j'ai envie de le serrer dans mes bras, de lui donner mon coeur, mon âme, tout pourvu qu'il soit heureux. Mais je n'ai pas le droit. Jamais je ne l'ai laissé pleuré auparavant, pas même une minute. Je ne fais pas partie de ces parents qui laissent leur bébé pleurer pour qu'il comprenne quoi ? je ne sais pas ... Au moindre cri, j'ai accouru. Car je savais que c'étaient de vrais cris de désespoir. Mais aujourd'hui ses cris sont des cris de pur caprice.
 
Alors mon cœur de maman se sert, et je dois faire preuve d'autorité. Lui apprendre ce que NON veut dire.
 
La première fois que c'est arrivé, nous étions au parc. Il était dans mes bras, on regardait les canards. Mais il se faisait tard, alors je l'ai déposé dans sa poussette. Il m'a regardée, avec cet air de petit garçon triste qui me fait craquer. J'ai attaché le harnais, et il a compris que nous allions rentrer à la maison. Mais ce n'était pas son choix, lui il serait bien resté encore une heure ou deux à courir après les pigeons. Il a pleuré ... Tout le long du chemin pour rentrer à la maison. J'ai eu mal. Les passants devaient penser que j'étais une mauvaise mère. Mais je n'ai pas voulu craquer, car je savais qu'il allait très bien ... C'était son premier caprice. Le soir, il a boudé. il ne me regardait pas, ne répondait plus à mes câlins.
 
Depuis je jongle, je jongle entre l'autorité et les câlins. C'est dûr. Mon coeur souffre quand je dois élever la voix. La nounou est presque plus câline avec lui maintenant ... Ce n'est pas à elle de faire son éducation. C'est à moi et moi seule que cette tâche incombe. Je ne partage pas le rôle avec un papa, non, je suis l'unique personne à formuler des interdits ...

mercredi 4 avril 2012

Bonjour tout le monde

J'ai hésité, pensé et repensé à ce blog ... et j'ai fini par me lancer. Premier message d'une longue série, une ode à la vie malgré ses coups durs et ses surprises parfois pas si agréables que ça. Cette vie qui pourtant m'a réservée la plus belle des surprises quand à 40 ans passés (et oui, je ne suis plus toute jeune) je suis tombée enceinte.
Ma vie, c'est mon petit bout et moi, ou plutôt mon petit bout surtout.

Maman solo mais maman heureuse. Le solo, je vous le raconterai, un peu plus tard quand on se connaîtra mieux. En attendant, on va y aller molo pour s'apprivoiser.